Visions Copiées de Foy ?

Par Dirk Anderson

Qui était William Foy ?

En 1835, William Foy, un afro-américain vivant en Nouvelle Angleterre, donna son coeur à Christ et devint membre de l’« Eglise Baptiste Volontaire ». En 1842, tandis qu’il se préparait à entrer dans le ministère en tant que pasteur épiscopalien, il eut deux visions. Foy commença à voyager dans la région avoisinante en relatant ses visions à différents groupes de Milléristes. J.N. Loughborough, historien adventiste, écrit :

Ayant une bonne élocution, et des capacités descriptive excellentes, il créait la sensation partout où il allait. Par invitation il allait de ville en ville, raconter les choses merveilleuses qu’il avait vues ; et afin de recevoir les foules immenses qui s’assemblaient pour l’entendre, de grandes salles étaient réservées, où il relatait à des milliers de gens ce qui lui avait été montré du monde céleste (The Great Second Advent Movement, p. 145)

A quel point Ellen Harmon était familière de Foy ?

Madame White dit qu’elle était présente à ses conférences :

Question : Ainsi, vous assistiez aux sermons que donnait Monsieur Foy ?

Il est venu exactement les donner dans la salle, la grande salle où nous nous trouvions, la salle Beethoven. C’était plutôt peu de temps après les visions [de 1842] à Portland dans le Maine ; nous allâmes à Cap Elizabeth entendre son sermon. Père me prenait toujours avec lui les fois où nous sommes allés ; il y allait en traîneau et il m'invitait à entrer, et je me promenais avec eux. C'était avant que je ne sois d'aucune façon, présentée à lui. (MR 17, pp. 96-97, Ms 131, 1906, pp. 1, 4-6. Ellen G. White Estate Washington, D. C. 4 juin 1987.)

Ellen Harmon était très bien informée sur Foy et ses visions. Delbert Baker, un adventiste auteur d’un livre sur Foy, nous apprend :

Ellen White disait qu’elle avait des copies des visions de Foy, et l’avait entendu parler en de nombreuses occasions, si bien qu’elle le connaissait, lui et ses écrits (material). (Spectrum, "Questions et réponses au sujet du prophète inconnu, William Foy", vol. 17, no. 5, p. 25)

Que fut-il dit lors de cette entrevue ?

En décembre de 1844, Ellen Harmon eut sa première vision. Delbert Baker nous apprend :

Peu après, Ellen eut sa première vision ; Foy aspira la voir, et exprima son désir de parler avec elle. Concernant cette rencontre, elle dit simplement : "J’ai eu une entrevue avec lui." Nous n’avons aucun témoignage de leur conversation, mais probablement qu’elle était en rapport avec ses visions qu’elle avait eues, et peut-être avec les phénomènes physiques qui les accompagnaient. (The Unknown Prophet, p. 143)

La soirée suivant cette entrevue, il était prévu qu'Ellen White parlerait de sa première vision dans une réunion tenue à l'est de Portland ; à l'insu d'Ellen White, Foy était présent. Tandis qu'elle parlait, Foy bondit sur ses pieds et déclara que c'était justement ce qu'il avait vu ! Il s'excusa et quitta la réunion, et n'eut plus contact avec Ellen White après ce point. Plus tard en 1845 quand il publia ses visions, il les protéga par droit d'auteur. Madame White décrivit cette expérience comme suit :

Question : Avez-vous jamais eu entrevue avec lui ?

J’ai eu une entrevue avec lui car il voulait me voir, et j’ai un peu parlé avec lui. Ils m’avaient désigné pour prendre la parole ce soir-là, et je ne savais pas qu’il était là ; au début je ne savais pas qu’il était là. Tandis que je parlai, j’entendis un cri, et comme il était grand, un homme de grande taille, et que le toit était plutôt bas, il sautait littéralement du haut en bas, et oh, il loua le Seigneur, loua le Seigneur, car c'était justement ce qu'il avait vu, exactement ce qu'il avait vu. Mais ils l'ont porté aux nues, aussi je pense qu'il a été blessé. Je ne sais pas ce qu'il est devenu. (MR 17, pp. 96-97, Ms 131, 1906, pp. 1, 4-6. Ellen G. White Estate Washington, D. C. 4 juin 1987.)

Quelle surprenante coincidence ! Ellen Harmon interviewe Foy quant à ses visions, et plus tard le même jour, Ellen raconte ses visions qui semblent si proches des visions de Foy, que celui-ci ne peut s'empêcher de se lever, et de le dire à la foule.

Foy approuva t-il les visions de Ellen Harmon ?

En 1906, plus de soixante ans après l’incident avec Foy, Ellen White rappelle que Foy était réjoui lorsqu’elle relatait la vision, et que se tenant debout, il pria Dieu. Naturellement, partant de l’incident « Israel Dammon », nous savons maintenant que parfois Madame White faussait la vérité en racontant les évènements de sa vie passée. Excepté ce souvenir, il n’existe aucune autre preuve que Foy ait jamais approuvé Ellen White, accepté ses visions, ou accepté ses enseignements sur la Porte fermée. En fait, après le meeting mentionné ci-dessus, Madame White n’a jamais eu ultérieurement, de contact avec Foy. C’est étonnant, si l’on considère qu’ils vivaient dans le même secteur, et prétendaient tous deux, avoir reçu des messages de Dieu.

Foy passa t-il le bâton prophétique à Ellen Harmon ?

Historien adventiste, J.N. Loughborough, dans son livre “The Great Second Advent Movement” décrit le processus par lequel Ellen Harmon fut choisie comme prophète de Dieu. Loughborough prétend que Dieu sélectionna Foy en premier pour recevoir les visions. Après la faillite de Foy à accomplir sa mission, il tomba malade et mourut, et le bâton prophétique passa à Hazen Foss, qui alors reçut une vision. Après que Foss eût refusé de raconter sa vision, Dieu se tourna vers la "plus faible parmi les faibles", Ellen Harmon.

Ce raisonnement se heurte à nombreux problèmes. En premier lieu, Foy n’est pas mort peu de temps après le désappointement comme l’a supposé Loughborough. Foy continua le ministère chrétien de pasteur de diverses églises Baptistes Volontaires à travers le Maine. Il continua de témoigner pour le Seigneur durant toute sa vie, jusqu’à sa mort survenue le 9 novembre 1893, à l’âge de 75 ans. Sa pierre tombale peut être vue au cimetière Birch Tree à East Sullivan, dans le Maine.

En deuxième lieu, les visions de Foy semblent soutenir des doctrines que les adventistes rejètent, telles que la vie après la mort. Dans « Christian Experience » de William Foy, Foy décrit ses visions comme des experiences hors du corps :

...il m’apparut que c’était un esprit séparé de son corps. (p. 9)

il m’apparut que c’était un esprit séparé de son corps, se tenant debout sur la Terre seulement. (p. 16)

Mon guide maintenant m’informa de ce que je devais faire, disant : "Ton esprit doit retourner vers ce monde là-bas, et tu dois révéler ces choses que tu as vues..." (p. 20)

Mon guide étendit alors ses ailes, et amena doucement mon esprit vers la Terre, puis s’éloigna en prenant son essor ; et immédiatement je me suis retrouvé dans mon corps. (p. 21)

Les visions de Foy semblent indiquer les esprits des morts comme étant dans le Ciel, selon qu’il le décrit ci-dessous :

Puis j'ai vu un individu qui était passé par la mort ; son éclat était au-delà de l'expression des mortels, et à sa droite se tenait un ange gardien. Les vêtements de l'ange étaient comme de l'or pur, et ses ailes comme un feu flamboyant ; et comme elle me croisait, elle pleura avec une aimable voix, disant : "je vais à la porte rencontrer mes amis". Un ange est alors apparu, volant par le milieu de ce lieu infini, et vint vers l'esprit de l'un de ceux qui n'étaient pas passés par la mort, et cria à voix forte : "c'est ma mère". Il est alors devenu son guide. (pp. 11,12).

Le fait que des visions de Foy indiquent une vie après la mort, devrait conduire beaucoup d’adventistes à s’interroger pour savoir si oui ou non, les visions de Foy venaient effectivement de Dieu.

Les visions de Foy montrent un paradis dépourvu de technologie moderne. Les anges qui enregistrent les péchés des humains dans des livres, recoivent leurs informations mises à jour, des anges volant faisant l’aller-retour entre le Ciel et la Terre :

Je vis alors des anges montant et descendant de la Terre ; ils portaient des nouvelles aux anges enregistreurs. (p. 20)

Bien sûr, c’était avant l’avènement de la radio, du téléphone, et des communications internet. Pour quelqu’un des années 1840, le seul moyen de communiquer un message, était de le colporter personnellement.

En résumé, l’adventisme moderne pourrait avoir quelque difficulté à croire que les visions de Foy avaient Dieu pour origine. Ce fait devrait conduire n’importe qui à s’interroger, pour savoir si un quelconque bâton prophétique est jamais passé de Foy à Ellen White.

Madame White a Copié des Visions de Foy

Les deux visions initiales de Foy furent publiées dans une brochure, à Portland dans le Maine en 1845. Les dernières déclarations de Madame White indiquent qu’apparemment, elle avait copie de ces visions.

Puis une autre fois, c'est Foy qui avait eu des visions, il avait eu quatre visions. Il était dans une grande assemblée, très grande ; il est tombé tout droit par terre. Je ne sais pas ce qu'ils faisaient là, s'ils écoutaient ou non des prêches, mais en tout cas, il est tombé sur le plancher. Je ne sais pas combien de temps il y est resté [par terre] - environ trois quarts d'heure je pense. Il eut toutes ces [visions] avant que je ne les aie ; elles ont été mises par écrit et publiées, et il est singulier que je ne puisse les trouver dans aucun de mes livres ; mais nous avons été ému tant de fois. Il en eut quatre. (Interview de 1906, rendu public par le White Estate en 1987, MR 17, p. 95-96)

De Foy ou de Dieu ? A vous de Décider :

Ellen G. White, Expérience chrétienne et Vues de Madame White (1851) William E. Foy, L’expérience chrétienne de William E. Foy (1845)

Tous les anges mandatés pour visiter la terre tiennent une carte d'or qu'ils présentent aux anges, aux portes de la ville, quand ils y entrent et en sortent.
(pp. 37, 39)

J'ai alors contemplé par millions, d'innombrables êtres brillants venant avec des cartes dans leurs mains. Ces êtres brillants sont devenus nos guides. L'éclat des cartes surpassait la brillance du soleil ; et ils les placèrent dans nos mains, mais les noms inscrits sur celles-ci, je ne pus les lire. (pp. 10, 11)

Il y avait des ailes de chaque côté du char, et en-dessous des roues. Et comme le char roulait en montant, les roues criaient Saint, et les ailes aussi quand elles se déplaçaient, criaient Saint, et le cortège des saints anges autour de la nuée criait « Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu tout-puissant ». (p. 35)

Il y avait par millions d’innombrables anges radieux dont les ailes étaient comme d’or pur, et ils chantaient à voix haute, tandis que leurs ailes criaient « Saint ». (p. 18)

Et comme le char roulait en montant, les roues criaient Saint, et les ailes aussi quand elles se déplaçaient, criaient Saint, et le cortège des saints anges autour de la nuée criait " Saint, Saint, Saint, le Seigneur Dieu tout-puissant !" Maranatha, p. 305

Derrière l’ange, j’aperçus d’innombrables millions de chars lumineux. Chaque char avait quatre ailes semblables à des flammes de feu, et un ange suivait le char ; et les ailes du char et les ailes de l’ange criaient d’une seule voix, disant "Saint". (p. 18)

Sur un côté de la rivière il y avait un tronc d’arbre, et un tronc de l’autre côté de la rivière, tous deux d’or pur transparent ... Ses branches ployaient vers la place où nous nous tenions, et le fruit en était glorieux ; il ressemblait à de l’or mêlé à de l’argent. (p. 17)

J'ai alors contemplé au milieu de cette place illimitée un arbre; le corps de celui-ci était comme du verre transparent, et les membres étaient comme de l'or transparent, s'étendant partout sur cette place illimitée ... le fruit apparaissait comme des grappes de raisins en images d'or pur. (pp. 14,15)

Je demandai à Jésus de laisser manger du fruit. Il dit : "Pas maintenant, ceux qui mangent du fruit de ce pays, ne reviennent plus sur Terre ... (pp. 19, 20)

D’une voix charmante, le guide me parla et dit: "Ceux qui mangent du fruit de cet arbre ne retournent plus sur Terre." (p. 15)

...dans Sa main droite était une faucille tranchante, et dans Sa gauche, une trompette d’argent. (p. 16)

Contre Sa poitrine et de l’autre côté, dans Sa main gauche, était comme une trompette en argent pur ... (p. 18)

Sur la mer de verre, les 144000 se tenaient dans un carré parfait. Certains d’entre-eux avaient de très brillantes couronnes, d’autres moins brillantes ... Et de la tête aux pieds, ils étaient tous vêtus d’un glorieux manteau blanc. (p. 11)

Puis je vis au milieu de la place, une multitude innombrable revêtue de blancs vêtements, se tenant dans un carré parfait, et ayant des couronnes de gloire impérissable sur leur tête. (p. 19)

Jésus leva son puissant bras glorieux, le posa sur la porte nacrée, et la faisant osciller sur ses gonds scintillants, il nous dit : Vous avez lavé vos robes dans mon sang, et avez retenu fermement ma vérité, entrez. Tous, nous marchâmes au pas, et nous ressentions que nous étions en droit parfait d’être dans la Ville.(p. 11)

Devant la porte se tenait un ange grand et puissant, habillé d’un vêtement blanc et pur ; ses yeux étaient comme une flamme de feu, et il portait une couronne sur la tête qui illuminait cette plaine sans fin. L’ange leva sa main droite et la posa sur la porte et l'ouvrit ; et comme elle tournait sur ses gonds scintillants, il cria d'une voix forte à la foule céleste : "Bienvenue à tous!" Alors les anges gardiens au milieu des saints entonnèrent un chant triomphal, et les saints, à la fois les grands et les petits, chantèrent à voix forte, et passèrent la porte ...
(p. 10)

Category: Le Plagiat d'Ellen White
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